Tous les cinq ans, c’est la même chose : les gouvernements successifs, qu’ils soient de gauche ou de droite tentent tous une réforme du droit du travail. Si la situation économique de la France et du monde en général peut en partie expliquer l’intérêt de telles réformes, reste qu’elles sont encore mal perçues par le grand public qui y voit un coup d’égo des ministres en exercice pour laisser leur marque dans l’Histoire de la Vème République. On fait le point ensemble sur l’intérêt et les motivations qui poussent à ses réformes du droit du travail. Vous êtes prêts ? On vous dit tout !
En quoi consiste une réforme du droit du travail ?
Dans un cadre légal, il existe deux options législatives : soit un texte est rendu caduc par un tout nouveau texte plus à même de répondre aux besoins de la société, soit le texte est d’une telle importance qu’il ne peut pas être totalement réécrit, il est alors réformé. C’est notamment le cas du Code du travail qui régit l’ensemble du droit du travail. S’il paraît aussi immuable, c’est en partie dû au fait que le droit du travail est quasi uniquement axé dans la défense des salariés. Face à un tel constat, il est normal d’observer des manifestations et des appels à la grève dès lors qu’un politique semble esquisser l’ambition d’une réforme du droit du travail.
Une réforme du droit du travail consiste donc en une adaptation ou une réécriture du droit des salariés et des employeurs. Cela peut prendre la forme de nouvelles obligations, mais également de nouveaux droits pour les salariés, tout dépend du contexte dans lequel a lieu cette réforme du droit du travail ou de l’ambition politique du gouvernement en place.
Le contexte économique au cœur des réformes du droit du travail !
L’un des points les plus intéressants à étudier pour comprendre le fond derrière une réforme du droit du travail, c’est le contexte économique qui la justifie. En effet, si l’économie tournait bien et à une vitesse de croisière, les gouvernements n’auraient que très peu d’intérêt à entamer une réforme du Code du travail. Le fait est que l’économie est faite de cycle et que les lois de l’offre et de la demande obligent les entreprises à conjuguer avec la rigidité d’un Code du travail quasi inflexible, ralentissant, de fait la croissance économique du pays. C’est donc en grande partie pour se caler sur les contextes économiques et pour favoriser la croissance que les gouvernements mettent en place des réformes du droit du travail.
La question de l’égo des ministres du Travail
L’autre point qui revient souvent pour comprendre l’opposition du public aux réformes du droit du travail, c’est que les raisons évoquées par les ministres du Travail peuvent parfois être incomprises par les concitoyens. Ainsi, certains ministres, par un manque de communication autour des réformes en elles-mêmes, peuvent donner l’impression qu’ils mènent une réforme du droit du travail pour de simple raison personnelle. Comme pour laisser leur nom dans l’Histoire de la Vème République. C’est ainsi que Myriam El-Khomri, avec l’appui d’Emmanuel Macron alors ministre de l’Économie, a pu faire polémique avec sa réforme du droit du travail. Sur le papier cette mesure semblait nécessaire pour mettre la France à niveau en termes de législation sur le travail, mais dans les faits, cette réforme du droit du travail a été mal perçue à cause d’un manque de communication du Premier ministre Manuel Valls alors en poste.
Comme vous l’aurez compris, les réformes du droit du travail sont loin d’être perçues positivement par le grand public. La faute à une incompréhension des motivations gouvernementales, ainsi qu’à un manque de vision macroéconomique du monde du travail en France comme à l’international. Certes une réforme du droit du travail est toujours bonne à prendre dans un contexte économique cyclique comme le nôtre, mais il paraît encore plus important de comprendre les tenants et aboutissants de ces réformes pour mieux les appréhender.